Jean-François Auzolle : Réchauffement climatique, mythe et réalité (1/2)

Source: TV liberté

Documentation sur lecolocritique.fr

Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Jean-François Auzolle, ingénieur de l’Ecole Centrale, consultant pour une grande entreprise.

1) Climat : science et/ou idéologie ?
- Les exigences d’une méthode scientifique
- Rencontre de Camille Veyres, polytechnicien, directeur technique à France Télécom, spécialiste des émissions hertziennes et du rayonnement
- Une dénonciation des impostures scientifiques dominantes
- Jean Jouzel, pape du réchauffisme
- Le soleil, les volcans, la glace
- Le GIEC : un copié-collé de l’Organisation Météorologique Mondiale
- Questions sur les documents publiés par le GIEC
- Derrière le GIEC, de nouvelles taxes !
- 96 000 milliards de $, soit plus de quatre fois le PIB américain

2) Notre ami le CO2
- Le problème des modélisations mathématiques
- Le cheminement du CO2
- A l’origine, beaucoup plus de CO2 sur la planète qu’aujourd’hui (X 20 000)
- CO2 prisonnier des roches sédimentaires et libéré par les volcans
- Les plantes et le CO2 - Cycle des végétaux et photosynthèse
- Refroidissement de la terre ?
- Le CO2 ne détermine pas la température (thèse du GIEC), c’est la température qui fait monter le CO2
- Le rôle primordial des océans
- Le CO2 anthropique : seulement 6% du CO2 de l’atmosphère

3) Nourrir les hommes
- Quand le réchauffement signifie des subsistances en plus
- Croissance des arbres depuis le début du XXème siècle
- La nature en souffrance du CO2
- Le rôle de l’activité solaire, fondamental
- La construction de la cathédrale de Chartres et la production de blé en Beauce
- Tâches solaires et marchés à termes
- Aujourd’hui, l’activité solaire plutôt plus faible
- Vers une nouvelle période glaciaire
- Evocation de la petite glaciation moderne
- Aujourd’hui, nous sommes dans un cercle interglaciaire

Comments

Raoul (non vérifié), lun 24/02/2020 - 11:52
https://www.youtube.com/watch?v=XGq4WRTLfvc

Alors je connaissais bien Alexandre, Allègre, Gervais, Lindzen, Dyson ou Courtillot mais je ne connaissais pas Auzole. J’ai parcouru pas mal de contenus climatosceptique il y a 1 an environ avant de me lancer dans ma forme de militantisme. Principalement pour cerner l’ensemble des parties prenantes et discours sur le sujet. Même si au fond de moi je souhaiterais passer pour un âne alarmiste dans une trentaine d’années, socialement je ne peux me permettre de défendre un sujet si je ne le maitrise pas bien et l’opposition en fait donc partie.

Honnêtement c’est un peu toujours la même chose, les mêmes arguments. Auzolle ne parle que peu des raisons de réchauffement dans les 1 heure 30 de vidéo que j’ai regardé (« réchauffement climatique : mythe et réalité partie 1 & 2 » https://www.paradigmes.tv/fr/societe/jean-francois-auzolle-rechauffement-climatique-mythe-et-realite-12?fbclid=IwAR1RQ-GNJmk7dAHjozVdCnw3euLCvchglC66TAFATBrgImDNPlKcFHAJpMc) mais il y a fort à parier que si on lui demande explicitement il parlera des cycles de Milankovitch (https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/climatologie-cycle-milankovitch-13390/) et peut-être même du projet HAARP (https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2005/10/20/la-meteo-comme-arme-de-guerre) vu qu’il a de sérieuses tendances complotistes haha…
Le problème de ces bonhommes est qu’il faut globalement un bagage de connaissances solides pour leur faire face mais au final c’est toujours le même résultat : ils trafiquent l’information. Parfois de manière pernicieuse et imperceptible : ils rognent volontairement les informations de certains documents pour appuyer leurs thèses ; parfois de manière grossière et explicite : ils changent les graduations en cours de graphiques pour créer un effet d’optique et accentuer les effets qui servent leurs thèses. L’autre problème fondamental qui rend ce type de discours crédible est qu’il s’appuie sur une haine du capitalisme vert dans lequel nous nous engouffrons et qui est une véritable saloperie, j’en conviens. C’est pour cela que je tombe d’accord avec une partie conséquente de son analyse dans la partie 2 de la vidéo.
La vidéo que je vous ais mis en lien est un peu technique mais très bien vulgarisée et rentre véritablement dans le discours climato sceptique point par point (partie 2 disponible).
Mais bon, globalement ici c’est de la rhétorique de bac à sable et ça ne vole pas super haut :
« Vous respirez donc vous produisez du CO2 donc vous êtes coupable. »
C’est le genre de phrase qui est vrai scientifiquement, qui s’appuie sur une vérité sociale et vécue à juste titre comme injuste par la plupart des concitoyens et qui est nourrit par ce fameux capitalisme vert. Ce que j’appelle capitalisme vert c’est l’ultra libéral appliqué aux solutions du réchauffement climatique. Je ne suis pas spécialement anti-capitaliste quand il est modéré, réfléchis et donc naturellement régulé.
Les critiques sur le GIEC sont relativement platoniques. En fait c’est perçu comme des critiques car ça figure dans cette vidéo mais c’est juste une description de cet organisme qui, sortis de ce contexte, n’est pas nécessairement péjorative. J’ai juste envie de lui dire « et alors ? ». Le GIEC est le nouvel OMM, et alors ? Il y a un désert scientifique en région pacifique, et alors ? Il n’y a que 5 ou 6 pays qui ont les moyens techniques de s’intéresser au climat, et alors ?
La réalité est que le GIEC n’est pas un organisme exemplaire en soit. Le module 2 qui qui porte sur la vulnérabilité de la biosphère et de notre système socio-économique face aux risques du changement climatique n’est qu’un agrégat d’hypothèses (qui respecte toutefois la méthode scientifique). Et par-dessus tout, le module 3 qui concerne les travaux publiés ou en cours sur les scénarios d’émission de gaz à effet de serre et la manière de réduire nos émissions est remplis d’économistes cons comme des ânes (cf Nordhaus) ou fortement politisés/lobbyisés. La plupart des personnes raisonnables et connaissant le sujet vous sommera de dissoudre le groupe de travail 3 du GIEC tant il contribue à ce fameux capitalisme vert.
Mais la vérité est que le groupe de travail 1 n’est pas un laboratoire de recherche. C’est un organisme qui effectue une évaluation et une synthèse des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier. Les dires des climato-négationistes qui remettent en question la nature anthropique du réchauffement climatique relèvent du délire. Il y a plus de 15 000 scientifiques qui ont étayés le bilan du groupe 1 au travers d’études scientifiques relevant de leur travail quotidien. Pour rester dans le niveau de rhétorique de ce monsieur je dirais que le consensus scientifique de 97% en 2013 (https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/11/4/048002) et de 100% en 2019 (https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0270467619886266) ne permet de dire que l’ensemble des scientifiques sérieux du monde est à la botte du lobby des trottinettes électriques… Si le GIEC omet certains « travaux » dans sa compilation de donnée c’est que ces travaux n’ont pas été publiés dans une revue scientifique avec contrôle de la méthode scientique grâce à la relecture par des pairs en comité (https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_revues_scientifiques?fbclid=IwAR1Pxe0NVM013zEBjHdbvZ7M198cAKIaJZi3pIN6zyE2L90K_E6hfZmhKM8). C’est la garantie de travaux sérieux et sans cela n’importe quel guignol peut dessiner une courbe dans sa cave et lui faire dire ce qu’il souhaite. Et c’est pour cela que ça m’amuse d’autant plus quand il remet en question les méthodes de conservation des carottes glaciaires… Ce qui différencie ses thèses des travaux du GIEC c’est justement la méthode. Enfin je parle de travaux mais je ne sais pas très bien ce que ce monsieur a produit en rapport avec le climat. Ni pourquoi il se permet de dire que pour être un bon climatologue il faut maitriser par loin de 15 compétences de manière croisée, n’en a pas une sur son CV et se permet de faire 2 heures de conférence sur le sujet… Le travail de ce monsieur est d’être « consultant pour une grande entreprise ». On va nous faire croire que ses propos n’étant pas mainstream on ne peut pas divulguer le nom de l’entreprise de peur de lui nuire. Les derniers en date c’était Lyndzen avec Exxon (https://www.theguardian.com/environment/2016/jun/13/peabody-energy-coal-mining-climate-change-denial-funding) et on a plus jamais entendu parlé depuis et Courtillot dont les recherches se sont avérées être financée par Total et Schlumberger et qu’on a plus jamais entendu depuis non plus…

Moi je suis extrêmement factuel. Je n’ai ni les compétences ni le temps de vérifier les thèses du réchauffement climatique majoritairement non anthropique. Je pars tout simplement du principe que l’ensemble des revues scientifiques n’appartient pas à l’industrie des ENRs et sont indépendantes et impartiales. Le jour où le moindre article paraitra dans une de ces revues je me pencherais dessus pour le comprendre. C’est pour cela que j’étais ravis de lire l’article Nature que vous m’avez partagé la dernière fois. Mais en attendant j’ai déjà donné beaucoup trop de temps au climato-négationnisme et globalement c’est de la bonne campagne de doute « dogshit » subventionnée par l’industrie fossile (200 millions d’euros annuel de lobby rien qu’à Bruxelles… https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/energies-fossiles-le-tres-cher-lobbying-des-majors-a-bruxelles-1142725). De la même manière qu’il y a 70 ans des types en blouses blanches expliquaient que fumer était bon pour la santé. Après on peut débattre de la manière d’affronter le réchauffement climatique pendant longtemps car on est dans un véritable écueil qu’est ce fameux capitalisme vert que je dénonce. C’est globalement cette situation qui me rend collapso d’ailleurs ; ce schéma : le capitalisme vert contre le lobby fossile.
Globalement il faudrait fact checker l’intégralité de ce que dit ce monsieur – ce qui est régulièrement fait et arrivera probablement (https://insideclimatenews.org/news/06032017/climate-change-denial-scientists-richard-lindzen-mit-donald-trump) et comme je vous le disais je n’ai pas le temps, ni l’énergie, ni la motivation pour le faire… D’autant plus que la plupart des arguments sont vrais (le cycle de vie du carbone ou de l’eau qu’il évoque) pour noyer dans la masse les mensonges (typiquement l’effet de Serre de Fourrier ou ce 6% de carbone anthropique https://www.nature.com/articles/s41467-019-13111-7?fbclid=IwAR1CcZQy-vWKRHeNSJhiig4WS9jpUOQ8wDQuk6cuBse5rJFy5O6MQ1eIQBU). Bref. De la bonne source avec le « savant des années 60 » que je n’ai pas retrouvé concernant les nitrates, aux « 23% des rendements agricoles qui proviennent de l'augmentation du CO2 », en omettant de mentionner que les changements provoqués par l’épandage du carbone (« c’est la vie d’ailleurs », belle rhétorique : comme l’eau mais on peut mourir par noyade) dans les différentes sphères de notre planète sont 400 fois plus rapide que tous les événements passés et qu’aucun organisme biologique n’est en mesure de s’adapter aussi rapidement (homme compris ! Au carbonifère il y avait des fougères de 10 mètres de haut et extrêmement résistantes qui protégeait les organismes au sol de la chaleur), de la « vapeur d’eau sèche », « le côté castrateur du triple vitrage pour les aveugles qui ne peuvent plus sentir s’il fait chaud dehors », la fait que pour le glyphosate « l’INRS fait foi et on ne peut pas les soupçonné d'un quelconque parti pris » alors qu’il remet en question l’intégralité des autres organismes d’études (je ne suis pas anti-glyphosate) nous met dans un bon 2 poids 2 mesures, « 70 définitions pour l’effet de serre »… Bref. Dogshit selon moi… J’attends de voir qui paye ce monsieur.

Pour les sources des graphiques que je vous ai remis en image car évoqué dans la vidéo, le premier c’est la NASA et le second toutes les études sérieuses à ce jour sur les températures des siècles passés :
(dark blue 1000–1991): P.D. Jones, K.R. Briffa, T.P. Barnett, and S.F.B. Tett (1998). "High-resolution Palaeoclimatic Records for the last Millennium: Interpretation, Integration and Comparison with General Circulation Model Control-run Temperatures". The Holocene 8: 455–471. doi:10.1191/095968398667194956
(blue 1000–1980): M.E. Mann, R.S. Bradley, and M.K. Hughes (1999). "Northern Hemisphere Temperatures During the Past Millennium: Inferences, Uncertainties, and Limitations". Geophysical Research Letters 26 (6): 759–762.
(light blue 1000–1965): Crowley and Lowery (2000). "Northern Hemisphere Temperature Reconstruction". Ambio 29: 51-54. Modified as published in Crowley (2000). "Causes of Climate Change Over the Past 1000 Years". Science 289: 270–277. doi:10.1126/science.289.5477.270
(lightest blue 1402–1960): K.R. Briffa, T.J. Osborn, F.H. Schweingruber, I.C. Harris, P.D. Jones, S.G. Shiyatov, S.G. and E.A. Vaganov (2001). "Low-frequency temperature variations from a northern tree-ring density network". J. Geophys. Res. 106: 2929–2941.
(light turquoise 831–1992): J. Esper, E.R. Cook, and F.H. Schweingruber (2002). "Low-Frequency Signals in Long Tree-Ring Chronologies for Reconstructing Past Temperature Variability". Science 295 (5563): 2250–2253. doi:10.1126/science.1066208.
(green 200–1980): M.E. Mann and P.D. Jones (2003). "Global Surface Temperatures over the Past Two Millennia". Geophysical Research Letters 30 (15): 1820. doi:10.1029/2003GL017814.
(yellow 200–1995): P.D. Jones and M.E. Mann (2004). "Climate Over Past Millennia". Reviews of Geophysics 42: RG2002. doi:10.1029/2003RG000143
(orange 1500–1980): S. Huang (2004). "Merging Information from Different Resources for New Insights into Climate Change in the Past and Future". Geophys. Res Lett. 31: L13205. doi:10.1029/2004GL019781
(red 1–1979): A. Moberg, D.M. Sonechkin, K. Holmgren, N.M. Datsenko and W. Karlén (2005). "Highly variable Northern Hemisphere temperatures reconstructed from low- and high-resolution proxy data". Nature 443: 613–617. doi:10.1038/nature03265
(dark red 1600–1990): J.H. Oerlemans (2005). "Extracting a Climate Signal from 169 Glacier Records". Science 308: 675–677. doi:10.1126/science.1107046
(black 1856–2004): Instrumental data was jointly compiled by the w:Climatic Research Unit and the UK Meteorological Office Hadley Centre. Global Annual Average data set TaveGL2v [2] was used.

Nous utilisons des cookies de première partie afin d'améliorer l'experience utilisateur.

Nous utilisons aussi un outils d'analyse statistique local. Nous ne partageons pas ces données.